Excellis International - Au-delà de Poutine : La Russie contre l'Europe

Au-delà de Poutine : La Russie contre l’Europe

Excellis International – Le maintien au pouvoir de Vladimir Poutine et la persistance de la guerre de la Russie contre l’Ukraine augurent probablement d’une confrontation de plusieurs décennies avec l’Occident et d’une éventuelle crise de succession.

Au-delà de deux années après l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine a été réaffirmé président de la Russie. Il remportera sûrement à nouveau les prochaines élections en 2030. Semblant en bonne santé, M. Poutine (né en 1952) semble destiné à diriger le pays jusqu’en 2036. À ce moment-là, il ne sera que deux ans plus âgé que Joe Biden aujourd’hui ou que Donald Trump le sera en 2028, à la fin d’un éventuel deuxième mandat. Même alors, le président Poutine est peu susceptible de prendre sa retraite. Il va probablement jouer à nouveau avec la constitution, comme il l’a fait en 2020 pour éviter les limites de mandat, et remporter une réélection en 2036.

Le pouvoir absolu de Poutine

M. Poutine règne absolument. Il n’a pas de vice-président, ni de Comité central soviétique ou de Politburo comme celui qui a destitué Khrouchtchev et rendu la vie difficile à Gorbatchev. La Douma russe est une assemblée de marionnettes dont les ficelles sont fermement tenues par le Kremlin, et le parti Russie unie n’est qu’un club de fans servile.

Le leader russe exploite la tradition du nihilisme juridique : les lois sont vagues et ouvertes à une interprétation arbitraire. Le pouvoir judiciaire est asservi au pouvoir politique. La plupart des branches exécutives de son gouvernement sont au-dessus de la loi. La force prime le droit, et les opposants politiques sont intimidés, réduits au silence ou tués.

La guerre renforce la position de Poutine

La guerre en Ukraine renforce le pouvoir de M. Poutine – favorisant l’exécutif, rendant le commandant en chef irremplaçable et imposant l’unité à la nation. La critique et l’opposition sont dénoncées comme de la trahison et du sabotage. M. Poutine parle de “racailles” et de “vermine”. La censure et la propagande prospèrent. Il signale sa volonté de négocier tout en exigeant que de telles négociations soient “réalistes” et satisfassent les exigences russes de base. Sa rhétorique reste défiant. Mais comment pourrait-il négocier avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, quelqu’un qu’il continue de calomnier comme un “nazi drogué” ? Et qui pourrait faire confiance à un homme qui a régulièrement déchiré des traités internationaux ?

Poutine parle d’une “Nouvelle Russie”

Poutine parle d’une “Nouvelle Russie”, insistant sur le fait que l’Ukraine n’est pas un État et n’a aucun droit d’exister, et qu’il n’y a pas de peuple ukrainien. Il présente la guerre comme une menace existentielle pour la survie de la Russie.

Aucun plan de succession

Poutine se présente comme indispensable. “S’il y a Poutine, il y a la Russie ; s’il n’y a pas de Poutine, il n’y a pas de Russie”, a un jour déclaré le président de la Douma, Vyacheslav Volodin. Poutine est immoral, mais pas immortel. Un jour, un successeur devra être trouvé ; il n’y a pas de prince héritier. La plupart des hommes de main de Poutine appartiennent à sa génération, ce qui signifie que la succession se fera avec un saut générationnel. Tout éventuel successeur est probablement dans la quarantaine aujourd’hui.

Conclusion

La Russie de Poutine est confrontée à des défis et à des bouleversements politiques internes et externes sans précédent. L’avenir de la nation dépendra largement de la manière dont ces défis seront abordés et des décisions prises par ses dirigeants.

 

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